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Régulièrement les Semaines sociales de France proposent un voyage apprenant principalement au cœur des institutions européennes pour comprendre, échanger ensemble et avec les députés européens mais également en France dans des quartiers.
Les principes de la pensée sociale de l'Église sont tous orientés vers le respect et la promotion de la dignité humaine. La dignité procède du fait que toute personne est créée à l'image de Dieu et qu'elle est appelée au salut.
La plateforme met en avant les initiatives de terrain en relation avec la pensée sociale chrétienne. Ces témoignages alimentent vos réflexions et vous donnent envie de vous engager pour dupliquer autour de vous ces actions ? Contribuez vous aussi la plateforme. Partagez vos initiatives via via plateformedubiencommun@ssf-fr.org
Dossier Pensée sociale chrétienne
Quelle est votre définition de la pensée sociale chrétienne ? La pensée sociale chrétienne, dénommée aussi doctrine sociale de l’église, est la vision chrétienne de la vie familiale, sociale, politique et économique, actualisée en permanence. Ce sont des repères concrets pour appliquer l’évangile. C’est aussi une conviction : chacun de nous a la capacité et la responsabilité de changer le monde.
Qu’est-ce que la découverte de cette pensée sociale chrétienne (PSC) a changé pour vous ? La PSC a été pour moi comme la découverte d’un trésor caché. J’y ai notamment apprécié la vision chrétienne du travail et de l’économie. Mais la PSC est très peu connue : aussi ai-je consacré ces 10 dernières années à mieux la faire connaître. Lycéens et étudiants, responsables associatifs ou d’entreprise, chrétiens de tous milieux apprécient d’approfondir ce trésor qui nourrit leur engagement dans la société.
Quel est le principe de la pensée sociale chrétienne qui vous interpelle le plus, pourquoi ? C’est le principe de la recherche du « bien commun ». La société du bien commun est l’opposé de l’individualisme comme du totalitarisme. Il s’agit de faire coexister la recherche de l’épanouissement légitime de chacun et l’harmonie du groupe. C’est le contraire de la tentation du « chacun pour soi »
Pouvez-vous nous donner des exemples concrets d’application de la pensée sociale chrétienne ? La vision chrétienne de l’homme, avec sa dignité comme base incontournable a inspiré nombre de fondateurs d’œuvres sociales auprès des plus démunis. Le principe de la subsidiarité est utilisé par ceux qui travaillent sur les questions d’organisation et de management des entreprises, ou des entités politiques : chacun, chaque niveau doit être acteur et responsable dans la réussite du « collectif ». Ou encore la vision chrétienne du travail et de l’économie sert de clé de lecture à plusieurs syndicats de travailleurs ou de dirigeants d’entreprise, pour construire une économie « humaine », qui respecte l’intérêt des différentes parties prenantes.
En quoi la pensée sociale chrétienne nous aide-t-elle à affronter les grands défis actuels ? La crise écologique et sociale a fait l’objet d’un texte majeur, l’encyclique Laudato’Si, publiée par le pape François en mai 2015. Celle-ci nous présente une écologie intégrale, qui inclut les hommes : « Ecouter les cris de la terre et les cris des hommes ». Laudato’Si alerte aussi sur le respect de la nature intrinsèque de l’homme, créature à l’image de Dieu, à l’heure où les avancées de la science permettent des manipulations inquiétantes. Cette vision du monde est aussi source d’inspiration pour les non-chrétiens.
Propos de Geoffroy d’Aillières recueillis par
Anne-Sophie de Quercize dans le cadre de La Lettre des SSF – oct 2021
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