Les tables inspirantes

Découvrez les mouvements et associations qui viendront témoigner et débattre avec les participants présents le samedi 23 novembre 2024 à l’Institut Catholique de Paris.

Les accorderies, contribuer autrement.

Pour découvrir une alternative inspirante au monde du travail classique, venez rencontrer le Réseau des Accorderies de France à notre table inspirante ! Ici, nous explorons une vision du travail basée sur l’échange, la solidarité et la richesse des savoir-faire partagés. Les Accorderies offrent un cadre unique où chaque individu peut contribuer, s’entraider, et se réaliser grâce à une « monnaie-temps » qui valorise les services rendus entre membres.

Pourquoi participer ?

Plongez dans un modèle d’entraide qui transforme le rapport au travail et renforce le tissu social en permettant à chacun d’agir concrètement pour sa communauté. Découvrez comment, en réinventant la solidarité, les Accorderies redonnent confiance aux individus et favorisent une véritable mixité sociale. Rejoignez-nous pour échanger, comprendre ce système novateur, et peut-être même imaginer ensemble de nouvelles formes d’engagement !

Engagés à satisfaire des besoins essentiels non reconnus.

A partir de témoignages introductifs (accueil de migrants, accès à l’emploi, lutte contre la pauvreté), la table ronde proposera de faire émerger la valeur sociale des activités et des engagements pris pour répondre à des besoins essentiels non reconnus par la société. Elle soulignera les enjeux en matière de cohésion sociale, de dignité humaine et de démocratie.

Engagement et contribution à la société : l’approche des centres sociaux

Foyer d’initiatives portés par des habitants, accompagnés par des professionnels, les centres sociaux fondent leur approche sur la pleine reconnaissance de la contribution des habitants de tous âges, de toutes origines, de tous milieux, pour améliorer les conditions de vie, faire vivre le lien social, les solidarités et construire une société plus juste. S’engager sous une forme ou une autre dans un centre social c’est « augmenter » sa vie, la rendre plus dense, plus riche par la rencontre de l’autre (un autre à la fois différent et proche) et par l’agir en commun, qui n’est rien d’autre que du travail vital par essence. Pourtant, cette contribution et sa valeur, pour les personnes comme pour la société restent encore souvent trop peu reconnues par les pouvoirs publics.

Comment aider des jeunes entrepreneurs à construire un avenir meilleur ?

Comment une pépinière de jeunes entrepreneurs s’appuie sur la spiritualité jésuite pour innover dans l’accompagnement.

Des récits pour promouvoir le travail vivant

Si le travail est une activité humaine à part entière, et pas seulement un emploi à occuper, des tâches à effectuer, alors il y est question d’intelligence, d’émotions, de valeurs, de rapport aux objets, d’attention à autrui, au monde ; alors il y a de quoi dire, et d’abord raconter : ce que je voulais faire, que j’ai réussi à faire, ce que ça m’a fait, à moi, aux autres. Raconter pour mieux faire, raconter pour transmettre, raconter pour assumer ce que l’on fait.

Professionnels de l’écriture, de l’analyse du travail, de la formation, nous suscitons la parole de celles et ceux qui travaillent, dans le cadre d’entretiens ou d’ateliers, pour la mettre en forme, en récits individuels ou polyphoniques, pour la rendre publique, au sein de collectifs ou dans l’espace médiatique. Parler du travail vivant pour en prendre soin, le promouvoir : nous vous proposons d’entamer la discussion, dès cet atelier !

S’engager pour les autres : les nouvelles tendances du bénévolat en France

En 2024, 1 français sur 4 est engagé dans l’associatif. Même si ce chiffre est important, depuis la crise du Covid, l’engagement bénévole se transforme, il évolue. Les motivations sont différentes, les modalités d’engagement aussi.

Comment les associations font-elles face à ce phénomène ? Comment s’adaptent-elles à ces transformations ?

Depuis près de 40 ans, Habitat et Humanisme agit en faveur du logement, de l’insertion et de la recréation de liens sociaux. Et pour mener à bien cette mission, 6000 bénévoles sont engagés dans des fonctions des plus variées.

Dans cet atelier, nous vous présenterons comment Habitat et humanisme a su s’adapter pour intégrer ces changements et évoluer en même temps que ses bénévoles, et quels sont les défis qui restent à relever !

Vivre la pensée sociale chrétienne dans nos lieux de responsabilités

Le MCC est un mouvement apostolique de laïcs reconnu par l’Eglise. Il s’adresse à toute personne exerçant des responsabilités dans la société, quelle que soit sa profession et quelles que soient ses responsabilités. Le MCC a pour mission d’aider ses membres à agir davantage selon l’Esprit du Christ dans tous les lieux où s’exercent leurs responsabilités, partout où s’élaborent et se déterminent leurs décisions. Il apporte une attention privilégiée aux situations et aux responsabilités liées à la vie professionnelle. En vue de bâtir un monde plus humain, il invite ses membres à témoigner de leur Espérance, en cherchant à vivre et travailler autrement.

Les membres se réunissent en équipe constituée d’une dizaine de personnes et d’un accompagnateur spirituel appelé par le mouvement. Les équipiers échangent à partir de leur expérience et des situations vécues sur les questions auxquelles ils sont confrontés dans leurs lieux de responsabilités pour discerner et éclairer leurs choix. Des événements nationaux ou régionaux, des rencontres thématiques, des supports de réflexion (livret, formations, revue Responsables), des partenariats avec d’autres mouvements d’Eglise ou organisations internationales (OIT), sont également proposées par le Mouvement pour accompagner ses membres.

 

L’expérience coopérative de MONDRAGON.

On disait que c’était impossible, mais nous l’avons fait. Et nous continuons à le faire. MONDRAGON est un défi aux façons conventionnelles de comprendre l’entreprise. Il s’agit du plus grand groupe de coopératives de travailleurs au monde, avec des entreprises dans divers domaines. Plus de 70 500 personnes travaillant dans quatre-vingts coopératives et dans plus d’une centaine d’usines à travers le monde, vendant des produits et des services dans plus de 150 pays, avec un chiffre d’affaires d’environ 12 000 millions d’euros par an.Une vocation de transformation de la société, par des entreprises compétitives, depuis 1956, avec la création de la première coopérative promue par le prêtre catholique Jose Maria Arizmendiarrieta.

 

Quel accompagnement vers un travail décent? Accueil, écoute, temps passé et durée, formation..

Très souvent, les demandeurs d’emploi ont besoin avant de postuler à un emploi de résoudre de nombreux problèmes, personnels, santé, logements, précarité.

Un accompagnement personnalisé doit permettre au demandeur d’emploi en tout premier lieu de retrouver confiance en lui. Cela passe toujours par une écoute toujours bienveillante des difficultés rencontrées, du découragement, de l’incompréhension, du regard des autres sur la personne… C’est l’une des raisons pour lesquelles l’accueil et l’écoute sont toujours nécessaires. Seulement après cette étape, plus ou moins longue, pourront être proposées des formations techniques, libres, volontaires et gratuites.Si l’association n’est pas en mesure d’y répondre, elle se doit d’orienter la personne vers les structures, institutions..associations compétentes et de les y aider.

Cet accompagnement nécessite des bénévoles qui acceptent de se former.

Comment aider les chômeurs à sortir de leur isolement, leur apporter un soutien moral et spirituel ?

Lors des entretiens réalisés pour la rédaction du livre blanc « Paroles de Chômeurs » sorti le 25 janvier 2022, il est apparu qu’en dehors de l’accompagnement pratique (rédaction de CV, de lettres de motivations, prospection, préparation des entretiens), les personnes en recherche d’emploi étaient également à la recherche d’un soutien moral car la période de chômage ne les touchait pas uniquement matériellement, mais engendrait également une remise en question au niveau « spirituel » sur notre rôle dans la société, le but de notre vie, qui peut être douloureuse à une période où tout est loin de se dérouler comme nous l’aurions souhaité.

L’objectif principal des groupes de parole est de permettre un échange entre les participants et de créer une dynamique de groupe positive qui permette aux participants de se sentir revigoré après le partage dans une période qui n’est pas facile à vivre au niveau individuel.

L’objet de cette table inspirante est de partager l’expérience de groupes de parole animés par Dominique Fontaine, Prêtre de la Mission de France, à Bussy Saint-Georges et par l’association Atout Différence, à Fontenay-sous-Bois, de répondre aux questions, d’échanger avec les participants qui auront d’autres expériences ou propositions à partager afin de s’en inspirer pour aider les personnes en recherche d’emploi autour de nous à sortir de leur isolement et leur apporter un soutien moral et spirituel.

Venez discuter des pistes pour mieux reconnaître les contributions bénévoles et pourtant vitales pour la société des personnes en précarité

Dans la suite de la plénière sur le travail invisible et pourtant vital, venez discuter avec les représentants du Secours Catholique des pistes possibles pour une meilleure reconnaissance du travail bénévole, si important pour faire tenir la société, à partir de vos expériences et des pistes repérées dans le cadre de la recherche menée sur ces contributions par le Secours Catholique, Aequitaz et des personnes en situation de précarité.

L’enjeu est de montrer comment cette protection sociale de proximité assumée par les plus précaires d’entre nous, ces actes indispensables du quotidien, contribuent à faire société, dans une dimension conviviale et fraternelle. Il s’agit aussi de pleinement reconnaître que ces contributions sont vitales pour la société et de témoigner notre reconnaissance à tous ces acteurs – et plus souvent actrices – du lien social. La bonne nouvelle est que des pistes existent pour une pleine reconnaissance de la valeur de ce « boulot de dingue ». La meilleure reconnaissance des aidants familiaux (mais limitée aux aidants par ailleurs en emploi), la validation des acquis de l’expérience (VAE), les statuts de pompiers volontaires ou de jurés d’assises, la prise en compte de l’éducation des enfants dans la validation des trimestres de retraite, … tout cela montre qu’il est possible d’aller plus loin dans la reconnaissance des activités utiles et vitales pour la société. Il s’agit d’en discuter ensemble, comme un enjeu démocratique, pour valoriser la place du travail hors emploi dans notre société, sécuriser les personnes qui le réalise et reconnaître toute la valeur de cette « protection sociale de proximité ». Celle-ci est aussi un antidote au poison des discours stigmatisants à l’endroit des personnes privées d’emploi qui divisent notre société et affaiblissent la solidarité nationale.

 

Le chômage, un problème réglé ?

Si le chômage de courte durée a baissé notablement pour se situer aux alentours de 7,3% en moyenne en France, il est resté de l’ordre de 700 000 chercheurs d’emploi pour les personnes en recherche depuis un an ou plus. Aujourd’hui, il y a environ 10 fois plus de  personnes qui cherchent que de jobs à pourvoir à un instant T.
Le regard sur les chercheurs d’emploi s’est durci (et l’exemple vient d’en haut)
 
La raison d’être de SNC « rendre possible l’accès à l’emploi » s’incarne dans une méthode d’accompagnement, en binôme, sans limitation de durée et gratuite. Elle s’appuie sur 1900 bénévoles en France, des formations qui se sont construites dans le temps et qui sont animés par des bénévoles et un réseau de 70 psychologues bénévoles.
Cela nous donne la légitimité et la responsabilité de porter la parole des chercheurs d’emploi qui sont très isolés et très peu visibles.
 
A la question : pourquoi allons-nous travailler, je répondrai volontiers : écoutons ceux qui ne vont pas travailler, ils apportent « en creux » une réponse intéressante : finalement, que disent du travail ceux qui en sont privés ?