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Dossier Rencontres anuelles
Dimanche 19 Novembre 2017 – Quelle Europe voulons-nous ? – 92ème session.
Avec Michel Barnier, négociateur en chef de la Commission européenne chargé de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni.Président de séance : Philippe Segretain, pilote de la session « Quelle Europe voulons-nous ? »
—-Philippe Segretain : Nous voulions travailler sur l’articulation entre solidarité, valeurs européennes et démocratie, fondement de notre vivre ensemble. Nous voulions bénéficier de votre regard ou plutôt de vos regards : au niveau local, en tant qu’élu en Savoie, au niveau national, en tant que ministre à différents portefeuilles, et au niveau européen, en tant que député et commissaire européen. Si vous nous représentez aujourd’hui dans la difficile négociation avec le Royaume-Uni, c’est que vous avez pris une certaine distance, un certain recul.
Michel Barnier : Le grand danger quand on parle de l’Europe, c’est le silence. Nicole Gnesotto citait le général de Gaulle, qui a beaucoup compté pour moi et qui disait : « Il faut combattre la démagogie par la démocratie. » Or nous voyons les hommes politiques de droite et de gauche aller décider à Bruxelles et, de retour en France, raser les murs, avoir l’Europe honteuse, ne rien expliquer, et ne pas assumer ce qu’ils ont eux-mêmes décidé. Ils trouvent commode de dire que tout ce qui ne va pas est de la faute de Bruxelles, comme pour se défausser de leur propre responsabilité. J’en ai assez de ce silence. J’ai décidé de prendre du temps pour casser ce silence et, dès que j’en ai l’occasion, comme aujourd’hui, d’expliquer pourquoi on doit être européen en plus d’être patriote, pourquoi des hommes politiques de droite et de gauche qui veulent ratisser large et essaient de gagner des voix en critiquant Bruxelles ont tort et agissent contre l’intérêt national. Je ne veux pas dire pour autant que tout est formidable à Bruxelles et que l’Europe ne fait pas d’erreurs. On peut mettre plus de démocratie, réduire la bureaucratie – bien qu’il y en ait ailleurs qu’à Bruxelles. J’ai été membre du gouvernement à plusieurs reprises et deux fois commissaire européen, j’ai toujours pensé que quand les technocrates prennent le pouvoir, à Paris, Lyon ou Bruxelles, c’est que les politiques le leur ont laissé ; c’est aux politiques d’assumer leurs responsabilités. Tout ne va pas bien à Bruxelles, il y beaucoup de choses à changer et réformer comme l’a très bien dit, avec une conviction européenne que je n’avais plus entendue à l’Élysée depuis François Mitterrand, le président Macron. Mais il y a des choses à dire au départ : si on n’explique pas, si on n’assume pas, le débat part dans un mauvais sens.
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