Jean-Marie Brunot : Pilier  de l’ouverture européenne des SSF

Crédits photos : Jean-Marie Brunot (en veste noire), dans les anciens locaux de « La Croix », rue Bayard, à Paris. Crédit archives Bayard

Vice-Président en charge des relations internationales des Semaines Sociales de France de 2000 à 2008, Jean-Marie Brunot nous as quittés à la mi-mars. C’est l’ami et le collègue qui le salue ici. Jeune Délégué général des SSF, j’ai travaillé très vite avec Jean-Marie. Son sens naturel de l’accueil, malgré les décennies qui nous séparaient, sa modestie et sa compréhension fine, aussi bien des sujets de l’Eglise que de ceux de notre association, m’ont immédiatement marqué.Jean-Marie est celui qui a construit ce qui deviendra IXE, un réseau de catholiques engagés aux quatre coins de l’Europe, dans la fidélité à la Pensée sociale de l’Eglise. Sans lui, jamais la belle intuition de la déclaration « Pour une conscience européenne », signée en 1999 par Jean Boissonnat, Président des SSF, et Hans-Joachim Meyer, Président du ZentralKommittee der Deutschen Katholiken, n’aurait pris corps. Fort de ses réseaux et de ses amitiés, construits patiemment durant ses décennies chez Bayard Presse notamment, il a permis à un collectif de catholiques engagés de travailler ensemble, des « Propagandistas » espagnols aux amis polonais de Znak, du nord au sud et de l’est à l’ouest du continent, à un moment où l’on « digérait » la chute du Mur et où les espoirs européens que nous partagions étaient pleins d’espérance et de questionnement en même temps. Les 1 000 Européens participants à Lille au centenaire de notre association en 2004 sont le fruit de son travail. Michel Camdessus et bien d’autres ont goûté et reconnu tout ce que Jean-Marie a fait pour notre association. Je redécouvre la vocation de « bâtisseur de ponts » de Jean-Marie, bien avant que le Pape François nous y invite, à la (re-)lecture de son parcours chez Bayard Presse : parmi beaucoup d’autres missions très opérationnelles, créateur et animateur du réseau des « Amis Croix », animateur attentif de la Fédération française de la presse catholique puis de l’Union catholique internationale de la presse (qu’il présidera), il est ensuite nommé Consulteur du Conseil pontifical des communications sociales. Mais il ne faisait pas montre de ses « états de service ». J’étais souvent surpris de toutes les amitiés qu’il me faisait découvrir aux quatre coins de l’Europe. Parce que Jean-Marie œuvrait durablement à bâtir des ponts, que ce soit aux et pour les Semaines sociales, et bien ailleurs, par exemple en s’investissant avec Bernadette, son épouse, dans le développement de la Maison d’Eglise Notre-Dame de Pentecôte à la Défense… parmi tant d’autres projets que j’ai oubliés et qu’il a dû taire par modestie ! Le témoignage de cet ami généreux, discret et attentif m’inspire autant qu’il m’engage. Nous devons beaucoup à Jean-Marie; continuons avec générosité, tolérance et volonté à faire ce qu’il a entrepris pour nous. Au moment où le Père l’accueille en ses bras, je lui dis merci et me souviens de son attention aux autres, de sa volonté de réconcilier les « deux Europe » et de toutes les belles choses que nous avons pu partager ensemble. Comme le dit Syméon dans le cantique qui lui est attribué : « Tu peux laisser s’en aller ton serviteur, en paix selon Ta Parole ». Nous te laissons partir, Jean-Marie, mais te gardons avec nous pour la suite.

Alban Sartori, Membre du Bureau des SSF, Délégué général de 2001 à 2005

Les plus récents

Voir plus