Retour sur la Rencontre de Reims
Dossier Plateforme du Bien Commun
Ce rire relevait d’un inattendu impensable, comme si l’esprit de solidarité les touchait dans le temple de la finance. Tous se demandaient le sens de ces transactions qui tournent sur elles-mêmes et pour les mêmes, dans cette recherche du ‘toujours plus’. Mais, pour quoi faire.
Une Pentecôte pour la bourse ! Incroyable ….
Les ordres de bourse affluaient ; ils exigeaient de retenir les actions éthiques ou des titres relevant de l’Investissement Socialement Responsable (ISR).
L’encours total de la finance solidaire en France est de 12 milliards d’€, alors que la capitalisation boursière pour les 40 entreprises du CAC est de 1643,57Mds d’€ (7 juin 2019).
A la City, 1ère place boursière du monde, ce sont 33 millions de transactions sur le marché des changes chaque seconde en moyenne, près de 2 500 milliards de dollars journellement. A Wall Street, 945 milliards de dollars.
Devant ce spectacle inique, les acteurs de marché riaient, comprenant le tragi-comique de cette situation. Désormais, l’heure était pour eux de donner cours à une autre logique pour ne point se perdre dans des volatilités qui ne construisent rien. Que faire, descendre là où se tiennent les vraies valeurs qui, seules, permettent d’investir pour monter vers les cimes.
Pardonnez-moi, je vous ai fait part de mon rêve. Je me réveille en songeant qu’il faut le vivre au risque qu’il fasse grand bruit.
Bernard Devert (Lyon)
Cette vision prophétique de Bernard Devert peut être associée au texte de 2018 « Sur les questions économiques et financières » dont voici quelques extraits.
« Dans cette inversion d’ordre entre les moyens et les fins, qui fait passer le travail de l’état de bien à celui d’« outil » et l’argent, de celui de moyen à celui de « fin », se trouve précisément le terrain fertile d’une culture « de déchets » : celle-ci, sans scrupules et de manière amorale, a marginalisé de nombreuses populations, les privant d’un travail décent et les rendant ainsi « sans perspectives, sans voies de sortie ».
« Face à l’immensité et à l’omniprésence des systèmes économiques et financiers d’aujourd’hui, nous pourrions être tentés de nous résigner au cynisme et de penser que nos pauvres forces n’y peuvent faire que bien peu. En fait chacun de nous peut faire beaucoup, surtout s’il ne reste pas seul »
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