« Que peut-on espérer de la COP28 de Dubaï ? »
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Dossier La Tribune du Christianisme social
Il y a quelques jours (22-23 juin 2023), se tenait à Paris, un sommet pour un « nouveau pacte financier » afin de relancer le dialogue Nord-Sud sur les questions de climat et de développement. « Améliorer le bien-être des populations partout sur la planète » avaient écrit dans Le Monde plusieurs chefs d’État et de gouvernement, se disant « convaincus que des transitions écologiques justes ne laissant personne de côté peuvent constituer un facteur important de réduction de la pauvreté et de soutien à un développement durable et solidaire. » Mia Mottley, première ministre de la Barbade, tout petit État parmi les grands et les très grands, coorganisatrice de cette rencontre, a eu un rôle essentiel dans sa préparation : rappeler que « les plus pauvres sont les premières victimes du changement climatique lié aux émissions engendrées principalement par les plus riches », comme le rappelle Jérôme Chapuis dans La Croix du 22 juin.
Dans le même temps, les Soulèvements de la terre, une association écologique radicale fut dissoute par le gouvernement français, car « la violence n’est pas légitime en état de droit et c’est bien cela qui est sanctionné » a rappelé le porte-parole du gouvernement.
Les événements plus récents, d’abord à Nanterre puis étendus à l’ensemble du territoire, furent violents à plusieurs titres et signent une radicalité que l’on avait déjà connue, dont les causes ont été maintes fois analysées, sans que des solutions n’aient été réellement mises en œuvre. Cette « crise » des cités révèle aussi une crise de l’intégration, une crise des inégalités, une crise due à l’absence de dialogue. La violence qui en résulte n’est pas non plus admissible, mais ici, il sera difficile de dissoudre une quelconque association !
« Toutes nos crises contemporaines, à tous les niveaux de la civilisation, sont des crises du lien, le lien à nous-mêmes, le lien à autrui, le lien à la nature ; apprenons ou réapprenons à cultiver ce triple lien nourricier à notre intériorité, à l’humanité, à la nature et à l’univers », nous dit Abdennour Bidar qui rappelle l’importance d’engager la société tout entière dans une véritable démarche visant à retisser ces liens, en responsabilité et en solidarité, en particulier à l’égard des personnes vulnérables.
Les plus anciens se souviennent peut-être de la chanson de Bob Dylan, traduite dans les années soixante par Graeme Allwright : « Qui a tué Davy Moore ? Qui est responsable et pourquoi est-il mort ? » Puis d’égrener successivement ceux qui se dérobent lorsqu’il s’agit de comprendre pourquoi et à cause de qui un boxeur est mort sur le ring : l’arbitre, la foule, le manager, les médias, l’adversaire : « c’n’est pas moi ! »
Le « c’n’est pas moi » se transforme rapidement aujourd’hui en un « c’est à cause de… », permettant de se dérober alors que l’on s’attendrait plutôt à tisser un dialogue entre toutes les parties prenantes : un dialogue « assumant la part inhérente de conflit, c’est-à-dire la diversité des points de vue », comme le rappelait, dans la Lettre des SSF d’avril 2023, Isabelle de Gaulmyn. Un dialogue au plus près des lieux de vie, que les questions à régler soient écologiques ou d’intégration !
Marseille notamment subit les violences des « révoltés » ces derniers jours, violences inexcusables et incompréhensibles quand on sait que le président de la République était venu quelques jours auparavant pour consolider le plan de rénovation de la ville. Après dialogue avec toutes les parties, je présume ?
Marseille, dans un peu plus de deux mois, sera le lieu où le pape François devrait venir, dans le cadre des Rencontres méditerranéennes, pour rappeler notamment que la Méditerranée est l’un des tombeaux des migrants. Sa démarche se fera avec toutes les communautés religieuses, ainsi que les jeunes. Certes, le pourtour méditerranéen est confronté à des défis majeurs, mais ces Rencontres sont une forme de dialogue pour dessiner des solutions.
La culture du dialogue créant du lien, n’est-ce pas l’une des pistes à creuser un peu plus désormais pour amorcer localement des tentatives de solutions, voire des réponses aux enjeux d’aujourd’hui ? Une autre façon de nommer la « subsidiarité » dans la pensée sociale chrétienne.
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